Crumble à la pomme et à la rhubarbe
Sur
un coup de tête jeudi après-midi, Romain s'est décidé à préparer un
crumble aux pommes. Parti pour acheter "du sucre" au supermarché du
coin, je le vois qui pousse la porte d'entrée une heure plus tard, les
bras chargés de pommes, clémentines, citrons, beurre et sucre granulé.
Aussitôt rentré, le voilà la main à la pâte, les yeux rivés sur le Vegetarian Cooking
de Madison. Mais pourquoi faire un crumble quand on peut en faire deux
? La perspective d'un crumble pour lui tout seul le fait saliver
d'avance et poussé par un double enthousiame, il déballe tous ses
trésors, épluche, coupe, épépine, mesure, mélange, goûte et tasse le
tout dans ses deux plats (comme si on n'avait pas encore assez cuisiné
ce jour-là !) Il me restait aussi un peu de rhubarbe du jardin, on la
glisse elle aussi dans le plat à gratin...
Pour se donner bonne conscience avant de se régaler sur le canapé, on a décidé entre temps d'aller faire 8 km de course dans la forêt : le crumble cuisait doucement en même temps, promesse d'une récompense juteuse après l'effort - tactique de motivation pour nous faire courir plus vite vers la ligne d'arrivée. Judicieux, mais risqué : on aime vivre un peu dangereusement (et je ne parle même pas de laisser le four allumé en notre absence [oui, oui, on s'entend bien avec nos voisins...]. A l'arrivée, pourtant, les crumbles nous avaient attendus un peu trop longtemps : il faudra courir un peu plus vite la prochaine fois pour les mériter.
Peu importe : on s'est régalé... Du coup, le crumble de Romain a fait office de dîner. Heureusement, il en restait encore un derrière... Le lendemain soir, pourtant, à la question, "qu'est-ce qu'on pourrait bien manger ce soir ?..." Romain répondit faiblement "oh, un petit truc léger..." Il avait fait main basse sur le deuxième crumble dans la journée, il n'en restait que les bords noircis par notre four trop plein de zèle. Avachi sur le sofa, Romain jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus...
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